Pour éviter de tomber dans le piège du « tourisme humanitaire ou volontourisme » très en vogue depuis quelques années, mieux vaut avant de partir en voyage humanitaire en Afrique, comprendre les enjeux des différents métiers de l’humanitaire. Il est conseillé d’ identifier les organismes sérieux et reconnus (associations ou ONG) qui vous permettront de vous engager dans cette aventure en toute sécurité.

L’action humanitaire est un engagement difficile, dont les principes reposent sur les valeurs fondamentales défendues par la charte des Nations Unies ou la Déclaration universelle des droits de l’homme.

C’est un engagement multiforme : il peut consister à intervenir à la suite de crises (famines, catastrophes naturelles, guerres…) ou pour mettre en place des actions d’aide au développement. Il se fait principalement à travers l’intervention d’ONG mais repose aussi sur l’engagement de plusieurs milliers de volontaires et de bénévoles.

Comment partir en voyage humanitaire : quels métiers, quelles missions, quel statut ?

Les métiers de l’humanitaire sont très diversifiés, les deux principaux secteurs étant la santé et l’éducation

La santé représente le principal domaine de l’activité humanitaire. L’aide médicale peut relever de la mesure d’urgence (conflits, famine etc.) ou faire partie de programme de développement exigeant un plus grand suivi.

On y retrouve des médecins, des infirmiers ainsi que d’autres métiers du monde médical : pharmaciens, dentistes, sages-femmes, nutritionnistes, etc.

L’éducation représente un secteur d’activité essentiel dans le cadre des programmes de développement. Les missions vont de l’enseignement élémentaire (lecture, calcul) à la formation experte (ingénierie agricole par exemple)

On y retrouve des professeurs en charge de transmettre leurs connaissances aux élèves mais aussi aux enseignants locaux et des animateurs dont la mission est de gérer des activités éducatives et d’organiser des réunions avec la population locale.

Les métiers de la construction et de l’agriculture, ainsi que le transport sont également importants dans l’humanitaire car ils permettent de répondre à des besoins élémentaires de logement, de nourriture, de gestion des flux de population.

On distingue trois statuts dans l’humanitaire :

. le bénévolat : il s’agit de volontariat hors contrat, c’est un engagement libre, informel. Les bénévoles n’ont aucun statut juridique. Ils conservent leur statut d’origine pour l’administration (salarié, étudiant, chômeurs) et ne perçoivent pas de rémunération. Toutefois, certaines associations peuvent prendre en charge l’hébergement et la restauration

. le volontariat sous contrat : les volontaires peuvent obtenir un contrat qui donne droit à un statut juridique particulier. D’une durée plus ou moins longue, il existe différents contrats selon les missions, les compétences, l’âge du volontaire et le lieu de mission. Les volontaires ne perçoivent pas de rémunération mais une indemnité de subsistance qui peut varier entre 500 et 1200 euros par mois en moyenne. Les contrats les plus fréquents sont le Service Civique pour les moins de 26 ans ou le Service Volontaire Européen.

. le salariat : il s’agit d’une activité  professionnelle rémunérée. Le salarié bénéficie également de droits sociaux (assurance maladie, chômage, retraite). Les ONG privilégient dans ce cadre les personnes qualifiées, diplômées, et ayant une expérience préalable dans les missions humanitaires.

Les préparatifs d’une mission humanitaire : quelles démarches ?

Voilà, c’est décidé, vous allez partir en voyage humanitaire en Afrique. Il ne vous reste plus qu’à effectuer quelques préparatifs.

Voici une check list des démarches indispensables :

Avoir un passeport en cours de validité est bien entendu indispensable. Pour de nombreuses destinations, il doit être valable encore 6 mois après la date de retour prévue.

Ensuite, pour accomplir une mission d’ordre humanitaire en Afrique, il vous faudra obtenir un visa de moyenne ou longue durée (de 3 à 6 mois généralement). La demande est à faire auprès de l’Ambassade ou du Consulat du pays dans lequel vous souhaitez vous rendre. La délivrance d’un visa coûte entre 50 et 150 euros selon la destination, la mission ou la durée. Il est préférable de prévoir deux à quatre semaines avant le dépôt d’une demande de visa et la date de départ.

Concernant les vaccins, privilégiez un bilan de santé complet auprès de votre médecin traitant. Il saura vous conseiller selon le pays de destination sur les vaccins obligatoires, type Fièvre jaune, Hépatite A ou B, Paludisme etc.

Vous pouvez aussi consulter le centre médical de l’institut Louis Pasteur :

Il est conseillé d’avoir plusieurs modes de paiement à disposition (espèces en euros, à échanger contre des francs CFA une fois sur place,  pas de change possible avant le départ), carte bancaire internationale type Visa ou Master card.

Concernant l’assurance, on vous recommande de souscrire une assurance voyage même si votre carte de crédit en propose une. Dans la majorité des cas, les assurances voyages intégrées à votre contrat de carte bancaire prennent en charge un séjour dont la durée maximale est de 90 jours.

Les grandes villes en Afrique regorgent de cybercafés pour que les volontaires/ humanitaires puissent communiquer avec leurs familles à l’étranger. C’est le moyen le moins onéreux pour communiquer avec la famille. Pour ceux qui restent plusieurs mois, il est intéressant d’avoir un téléphone portable. Il est très facile d’acheter une SIM locale ainsi que du crédit pour pas très cher. Pour éviter des frais inutiles, vous pouvez emmener votre téléphone portable préalablement débloqué. Pour les missions en zones reculées ou à risque, où le réseau téléphonique est complètement absent, le téléphone satellite se révélera d’une grande importance. Il vous permettra de demeurer en contact permanent avec vos collaborateurs ou les membres de votre famille.

Ses deux principaux avantages sont sa fonctionnalité et sa praticité puisque ce téléphone se sert des satellites installés en orbite autour de la terre pour fonctionner. Il est donc utilisable de n’importe où dans le monde. Ce type de téléphone permet de transmettre des messages, d’émettre des appels et d’en recevoir. Simple à utiliser grâce à son design rudimentaire, il vous suffira de pointer son antenne vers le ciel et d’appeler le numéro comme avec un téléphone mobile classique.

Toutefois, le téléphone satellite reste cher, tout comme le prix des communications. Proposé par 4 opérateurs de téléphonie satellitaires tels que InmarsatThurayaIridium et Globalstar, il reste néanmoins l’outil le plus adapté pour assurer votre sécurité,  à tout moment et quelle que soit votre position géographique !

On vous recommande avant de partir en voyage humanitaire de vous enregistrer sur le service Ariane du Ministère des Affaires Etrangères. Ce service vous permettra de recevoir des consignes de sécurité, d’être contactés en cas de crise. L’inscription est gratuite. Pour les séjours de plus de 6 mois, inscrivez-vous au Registre des Français hors de France, en ligne sur service-public.fr ou auprès du consulat du pays de séjour.

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Vous pouvez également consulter notre article pour savoir comment constituer un kit de survie.

Quel que soit votre choix de voyage humanitaire, n’hésitez pas à vous documenter sur votre pays d’accueil. Rapprochez vous de l’organisation que vous allez rejoindre et prenez attache avec les services du Ministère des Affaires Etrangères.

Bien préparer votre mission, c’est assurer aussi votre sécurité. Bon voyage !

 

 

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